Progressivement le paradigme physique/antiphysique ou Naturam/contra Naturam condamnant la pédérastie va laisser place à un autre paradigme défendu par certains philosophes au 18ème siècle et qui prévoit la sexualité dans le cadre d’une opposition entre un ordre naturel et un ordre social. À travers ce modèle de pensée, l’homosexualité ne semble pas avoir de raison d’être parce qu’elle renvoie à une pratique sexuelle biologiquement stérile, donc démunie d’une fonction sociale quelconque.
En effet, pour Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), seule la sexualité motivée par le besoin - la reproduction - demeure légitime, et celle qui traduit le désir ne peut que dégrader l’homme. Dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (rééd. 1995)[1], le philosophe français conçoit la société comme le produit taré d’un état de nature originaire. L’homosexualité, non reproductive, appartient à la sexualité organisée par le désir et non par le besoin, et marque ainsi l’aliénation de l’homme.
En introduisant ce concept dichotomique - État fait nature versus État fait politique -, Jean-Jacques Rousseau entend développer une grille de lecture pour penser la société. Selon lui, l’émergence de la vie sociale - qui se manifeste notamment à travers l’affleurement des institutions et la subordination des individus au droit commun - a provoqué un rapprochement entre les hommes qui est à l’origine de perversions et de réalités nouvelles et strictement d’ordre social comme l’envie, la convoitise, l’ambition, le travail, la maladie, le vieillissement, l’anxiété, etc.
Jean-Jacques Rousseau s’applique à présenter les hommes comme ce qu’il décrit comme de « bons sauvages » qui sont intégrés dans un État de nature bienfaisant et dans lequel femmes et hommes sont foncièrement complémentaires. Jean-Jacques Rousseau explique dans Émile ou de l’Éducation[2] : « Dans l’union des sexes chacun concourt également à l’objet commun, mais non pas de la même manière. De cette diversité naît la première différence assignable entre les rapports moraux de l’un et de l’autre. L’un doit être actif et fort, l’autre passif et faible : il faut nécessairement que l’un veuille et puisse, il suffit que l’autre ne résiste pas. »[3]
Ici, la différence des sexes est perçue comme ce qui découle d’un ordre naturel et qui, par conséquent, demeure légitime, voire nécessaire. Si Jean-Jacques Rousseau ne traite pas du rapport de même sexe à proprement parler, il sous-entend tout de même que ce dernier n’est pas justifié parce qu’il est démuni de fonction pratique.
On retrouve par ailleurs la trace de cette réflexion dans les Propos de pédagogie d’Emmanuel Kant (1724-1804), qui y analyse l’homosexualité mais aussi tout autre comportement dit « déviant », dont la zoophilie ou l’onanisme, comme une potentielle source d’anomie. Il écrit : « Rien n’affaiblit plus l’esprit et le corps de l’homme que la forme de volupté tournée sur elle-même; elle est en totale opposition avec la nature humaine. D’elle non plus il ne faut pas faire mystère au jeune homme. Il faut la lui représenter dans toute son abomination, lui dire que par là il se rend inapte à la procréation de l’espèce, que par elle il provoque la plus grande ruine de ses forces physiques, qu’il attire sur lui une vieillesse précoce et que son esprit en subit de graves atteintes, etc. »[4]
Le philosophe allemand inclut donc l’homosexualité dans le cadre d’une pratique anomique, c’est-à-dire capable de mettre en péril l’équilibre sociétal. D’ailleurs, à l’instar de son contemporain Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant décrit l’éducation comme étant le seul véritable outil qui puisse réinjecter un semblant de normalité. Tout ce qui est de l’ordre du contre nature est à proscrire, ce qui inclut la sexualité non reproductive mais aussi l’alcoolisme, le suicide et la bestialité : « […] La communauté sexuelle (commercium sexuale) est l’usage réciproque que les hommes font des organes et des facultés sexuels des autres (usus membrorum et facultatum sexualium alterius), et cet usage est ou naturel (celui par lequel on peut procréer son semblable) ou contre nature, et ce dernier est ou tourné vers une personne du même sexe ou vers un animal d’une autre espèce que l’homme ; ces transgressions des lois, ces vices contre nature (crimina carnis contra naturam) que l’on qualifie aussi d’innommables, en tant que lésion faite à l’humanité en notre propre personne, aucune restriction ni aucune exception ne saurait les soustraire à une totale réprobation. »[5]
Pour Emmanuel Kant, l’ordre naturel conditionne la nature humaine qui s’exprime au travers de la loi, de la vertu et de la morale. Par exemple, le suicide comme le meurtre sont une aberration selon Emmanuel Kant parce qu’ils renvoient à des actes qui s’opposent à la règle du respect de la vie de la personne - à l’échelle de l’individu - qui est un don de la nature. De même, l’onanisme, la bestialité et le rapport du même font écho à des pratiques qui bafouent l’espèce humaine - à l’échelle de l’humanité - qui, elle aussi, demeure un don de la nature.
Quoi qu’il en soit, l’idée selon laquelle l’homosexualité est a-naturelle - soit un pur produit d’une société permissive pour Jean-Jacques Rousseau, soit une conduite déviante qui vise l’autosatisfaction pour Emmanuel Kant - semble constituer un point d’ancrage. Elle laisse libre cours à des croyances qui trouvent leur raison d’être dans le cœur d’idéologies parfois malsaines, dont la psychanalyse et la médecine ont pu parfois être les porte-voix.
Dans son ouvrage Psychiatrie et homosexualité, lectures médicales et juridiques de l’homosexualité dans les sociétés occidentales de 1850 à nos jours (2009)[6], Malick Briki fait la démonstration de l’impact du développement des théories scientifiques à conditionner la manière d’envisager l’homosexualité masculine en France, en Europe et aux États-Unis.
Le discours thérapeutique cristallisé au travers de la médecine, de la psychiatrie, de la psychanalyse ou bien encore de la sexologie[7], omniprésent dans les sociétés industrialisées de l’époque, participait de surcroît à constituer un véritable paradigme idéologique de la société du 19ème siècle. Le « concept » d’homosexualité prenant vie, ceux que l’on désigna à l’origine comme des invertis sont à la fois perçus comme la source d’une menace politique et sanitaire et comme le vivant symbole d’une aliénation, en d’autres termes perçus comme déviants. Malick Briki fait le constat de la contingence de l’homosexualité dans une société, courant du 19ème siècle, en pleine mutation et, au sein de laquelle, la preuve d’une sexualité hors norme ainsi que le désir de contrôler le comportement sexuel passionnent le corps médical.
L’avènement de ce corpus de sciences nées courant du 19ème siècle que représentent la crâniométrie, l’anthropométrie ou la phrénologie, connues pour leurs analyses menées sur la question des races et qui avaient comme objectif celui de justifier des différences de comportements des individus par des disparités évidentes d’ordre anatomique, s’accompagne de l'émergence de la médecine légale, elle que Pierre-Olivier de Busscher nous décrit comme ce qui « représente la transition entre le contrôle religieux des pratiques sexuelles et la médicalisation de l’homosexualité, qui sera principalement le fait de la psychiatrie durant la seconde moitié du 19ème siècle. »[8]
La figure de cette discipline la plus parlante en France reste celle d’Ambroise Tardieu (1818-1879), professeur de la faculté de Paris. Il explique : « Monstre dans la galerie des monstres, le pédéraste a partie liée avec l’animal; dans ses coïts, il évoque le chien. Sa nature l’associe à l’excrément ; il recherche la puanteur des latrines. »[9]
Partant de l’hypothèse que les pédérastes manifestent, à l’évidence, une nature somme toute particulière, l’homme poursuit : « [La] morphologie [du pédéraste] permet de le reconnaître, le développement excessif de ses fesses, la déformation infundubiliforme de l’anus en entonnoir, le relâchement du sphincter (...) et la dimension excessive du pénis, une verge tordue sur elle-même, signent l’appartenance à l’espèce nouvelle, stigmates physiques, témoins matériels d’une dépravation profonde inscrite dans l’esprit des invertis. (...) Pour la débauche fellatoire, je note une bouche de travers, des dents courtes, des lèvres épaisses, renversées complètement, déformées, en rapport avec l’usage infâme auquel elles servaient. »[10]
La description est précise et elle laisse sous-entendre qu’il existe objectivement un corps de type « homosexuel » qui se caractérise par son originalité, c’est-à-dire par sa différence en comparaison avec le corps des hommes authentiques, ceux dont la pratique sexuelle reste l’hétérosexualité légitime. Dans cette perspective, dans son Étude médico-légale sur les attentats des mœurs (1857), Ambroise Tardieu fait l’inventaire des signes distinctifs pour identifier l’homme homosexuel et il écrit : « État des fesses, (…) Déformation infundibuliforme de l’anus, (…) Dilatation extrême de l’orifice anal ; incontinence des matières, (…) Ulcérations, rhagades, hémorrhoïdes, fistules à l’anus, etc., (…) Maladies vénériennes contractées dans les rapports contre nature, (…) Formes et dimensions du pénis. »[11]
La médecine légale établit donc une corrélation entre une pratique perverse - l’homosexualité - et un corps d’homme qui en serait la preuve. Ce discours médical marque une logique de pensée des contraintes parce qu’il participe à réduire certains hommes comme étant a posteriori invertis, et ce, en fonction d’un corps qui trahirait objectivement les stigmates d’une condition homosexuelle. Autrement dit, le discours médical démontre, ici, un changement de paradigme à travers lequel l’homosexuel n’est plus un pécheur mais bien un malade qu’il faut savoir soigner. Malick Briki paraphrase les propos de l’historienne Florence Tamagne et écrit que : « Le sodomite, “criminel devant Dieu” est coupable d’un acte infamant méritant un châtiment suprême, laisse la place à l’homosexuel, criminel contre la société, mais aussi “malade ”, “pervers” et “dégénéré”, relevant autant du cabinet du médecin que du tribunal. »[12]
Le corps médical au 19ème siècle tend à considérer l’homosexualité comme un « acte contre nature » selon Johann Ludwig Casper (1796-1864) ou une « erreur de la nature » d'après Paolo Mantegazza (1831-1910). Le psychiatre Malick Briki rappelle qu’à cette époque, l’homosexualité s’inscrit tel un symptôme ou comme le décrivait Ambroise Tardieu tel un « syndrome pédérastique », soit une expression visible du crime sur laquelle les juges pouvaient s’appuyer pour rendre leur verdict et ainsi condamner celui porteur de ces stigmates du corps, ce « criminel-né » selon le médecin italien Cesare Lombroso (1835-1909).
Ainsi, pour le psychiatre allemand Johann L. Casper, l’homosexualité peut se révéler un facteur congénital : « Chez la plupart de ceux qui y sont adonnés, il est de naissance et constitue, pour ainsi dire, un hermaphrodisme moral. Ces hommes ont en aversion les rapports sexuels avec les femmes, et leur imagination est charmée à la vue de beaux jeunes gens, et à la vue de statues ou de peintures dont ils aiment à entourer leur chambre. »[13]
Il cherche à prouver des stigmates de l’homosexualité masculine et explique que seuls les homosexuels passifs, ce qu’il définit par « partie passive (pathicus, kinaude, androgyni) » portent les traces de l’homosexualité. Et le psychiatre de continuer : « Pour moi, je puis affirmer que sur la partie active on ne peut rien trouver, et des symptômes syphilitiques que l’on rencontrerait au pénis de l’un et à l’anus de l’autre, comme nous l’avons vu une fois, ne prouveraient rien. (…) Pour ce qui regarde la valeur des signes trouvés sur le corps passif (…) il y a surtout deux symptômes que j’ai observés fréquemment : 1° un enfoncement en forme de cornet des fesses vers l’anus, c’est-à-dire un aplatissement de la surface interne des fesses dans la direction de la rainure (…) 2° Le manque de plis de la peau à l’orifice de l’anus provenant de la distension et des frictions fréquentes exercées sur les vrais pédérastes passifs. »[14]
Ces exemples de la médecine légale ont contribué à jeter les bases du traitement psychiatrique qui apparaît en 1801 à travers les travaux menés par le professeur Philippe Pinel et qui participera à réprimer l'homosexualité comme le suppose Guy Hocquenghem dans le Désir homosexuel (1972)[15] : « La psychiatrisation de l’homosexualité ne s’est pas substituée à la répression pénale : elle l’a plutôt accompagnée. »[16]
Certains psychiatres en vogue comme Richard von Krafft-Ebing, Karl Friedrich Otto Westphal, Bénédicte-Augustin Morel ou encore Valentin Magnan travaillent de concert pour développer une théorie de l’aliénation et de la dégénérescence notamment appliquée aux cas des homosexuels.
Dans cette perspective, et comme le prévoyait déjà Johann L. Casper, en plus de tenir d’un caractère héréditaire, l’homosexualité masculine est perçue par Valentin Magnan comme ce qui résulterait d’une perturbation du système nerveux des individus atteints.
De son côté Bénédicte-Augustin Morel considère l’homosexualité comme tare qui née d’un patrimoine génétique déficient.
La publication en 1886 du Psychopathia Sexualis[17] par le psychiatre austro-hongrois Richard von Krafft-Ebing fait l’effet d’un raz-de-marée dans la communauté médicale du 19ème parce qu’il met en lien direct l’homosexualité comme une anomalie héréditaire, qui se transmet de manière intergénérationnelle, qui plus est dangereuse. Dès lors, l’homosexualité masculine est déterminée comme un fléau qui tient de l’anormal et l’hétérosexualité est érigée en qualité de norme en adéquation avec la morale[18].
L’homosexuel, sous l’impulsion du discours psychiatrique devient un être vicieux et menaçant qui relève de ce que Michel Foucault décrit comme une nouvelle « espèce ». À ce propos, le philosophe écrit : « L’homosexualité est apparue comme une des figures de la sexualité lorsqu’elle a été rabattue de la pratique de la sodomie sur une sorte d’androgynie intérieure, un hermaphrodisme de l’âme. Le sodomite était un relaps, l’homosexuel est maintenant une espèce. »[19]
Un basculement dans la considération sociale de l’homosexualité s’opère. Avant le 19ème siècle, il est un pratiquant ; après le 19ème siècle il est une incarnation, qui plus est menaçante. Ainsi, l’homosexualité, tout comme l’onanisme d’ailleurs, est perçue en France comme la cause de la baisse de la natalité. Malick Briki rappelle que Michel Foucault a démontré que « cette lutte [contre l’homosexualité] est aggravée par l’obsession nataliste liée à la baisse démographique constante (…) notamment depuis la défaite de Sédan en 1870. Il faut construire une France plus forte et donc débarrassée des “responsables de la défaite” que sont les pacifistes, les juifs ou les homosexuels notamment. »[20]
Colin Spencer rappelle que l’homosexualité masculine est aussi rendue responsable de la montée de l’alcoolisme en France[21]. Il se joue au 19ème siècle un enjeu politique. Les corrélations faites entre criminalité et homosexualité marquent une ambition de contrôle social. L’homosexuel s’inscrit tel un risque anomique dans une société qu’il semble falloir remettre dans le droit chemin.
Colin Spencer poursuit son analyse, cette fois-ci en Grande-Bretagne et aux États-Unis et rappelle que le procès de l’homosexualité en Angleterre permet d’expliquer la crise agricole et ouvrière qui effraie les classes moyennes. Aux États-Unis, une vague d’immigrants, consensuellement perçus comme homosexuels, menace le travail et remet en cause la domination protestante.
Dans cette perspective ou tendance sociale, l’homosexualité masculine est sujette au diagnostics, et des protocoles thérapeutiques affleurent ce qui tend à inscrire davantage les homosexuels comme de potentiels cas cliniques à part entière.[22]
[1] Rousseau J.-J., Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Paris, GF Flammarion, 1995.
[2] Rousseau J.-J., « Émile ou de l’Éducation », (1762), L. V, p. 473 in Borillo D., Colas D., L’Homosexualité de Platon à Foucault, Anthologie critique, Paris, Plon, 2005.
[3] Ibid., p. 173.
[4] Kant E., « Propos de pédagogie » in Œuvres Philosophiques, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », t. 3, 1986, pp. 1201.
[5] Kant E., « La Métaphysique des mœurs et le conflit des facultés » in Œuvres Philosophiques, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », t. 3, 1986, pp. 535.
[6] Briki M., Psychiatrie et homosexualité, lectures médicales et juridiques de l’homosexualité dans les sociétés occidentales de 1850 à nos jours, SL, Presse universitaires de Franche-Comté, coll. « Thesis », 2009.
[7] Le cas de la sexologie est tout particulièrement intéressant. Née à la fin du 19ème siècle, la sexologie sera proposée en qualité d’approche thérapeutique par le professeur britannique Havelock Ellis, célèbre pour son ouvrage datant de 1897 intitulé Sexual Inversion. Havelock Ellis critique la société de l’époque jugée trop morale, et dénonce la condamnation faite de l’homosexualité masculine par les psychiatres.
[8] Dictionnaire de l’homophobie, sous la direction de Louis-Georges Tin, Paris, PUF, coll. « Grands Dictionnaires », 2003, pp. 280.
[9] Tardieu A., « Étude médico-légale sur les attentats des mœurs » in Borillo D., Colas D., L’Homosexualité de Platon à Foucault, Paris, Plon, 2005, pp. 281-282.
[10] Ibid., p. 281-282.
[11] Tardieu A., « Étude médico-légale sur les attentats des mœurs » (1857) in Borillo D., Colas D., L’Homosexualité de Platon à Foucault, Paris, Plon, 2005, pp. 119-124, 141-150, 152-156, 160-166, 167-169.
[12] Op.cit., Malick Briki, 2009, pp. 38-39.
[13] Op.cit., Daniel Borrillo et Dominique Colas, 2005, p. 116.
[14] Ibid., p. 116.
[15] Hocquenghem G., Le désir homosexuel, Paris, Fayard, 2000 (première édition 1972).
[16] Ibid., p. 338-339.
[17] Krafft-Ebing R. V., « Psychopathia Sexualis » in Borillo D., Colas D., L’Homosexualité de Platon à Foucault, Paris, Plon, 2005.
[18] Toujours selon le Psychopathia Sexualis, l’hétérosexualité reste une perversion si elle n’a pas de fins reproductives.
[19] Foucault M., Histoire de la sexualité, (tome 1), Paris, Gallimard, coll. « tel », 1994, pp. 58-59.
[20] Op.cit., Malick Briki, 2009, p. 32.
[21] Op.cit., Colin Spencer, 2005, p. 338-339.
[22] La BMPA (British Medico-Psychological Association ou Association psycho-médicale anglaise) née en 1886, qui accompagnera en 1952 l’emmergence de l’APA (American Psychatric Association - L’Association américaine de Psychiatrie – qui pubiera son DSM, Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders ou Manuel des diagnostiques et statistiques des troubles du comportement) permet l’institutionnalisation de l’homosexualité comme maladie
L’INVERTI DIAGNOSTIQUE : LA FIGURE DU PATIENT